Party of the Citizens Of Europe Passes Resolution On Syria
Party of the Citizens Of Europe Passes Resolution On Syria
Press Release
For Immediate
Release
20th April 2018
PACE Resolution On The Situation In Syria – 20th April 2018
PACE, The Party of the Citizens of Europe, in consistency with its Resolution N° 1 on Syria dated 19th September, 2013 (see https://www.pace-europe.eu/en/pace-adopte-une-resolution-sur-la-syrie/),
- Considering that the use of chemical weapons in Syria constitutes a war crime, the persons responsible of which shall have to be judged by a competent court, as soon as the conditions will be met;
- Considering that the use of such weapons cannot be tolerated, and observing that France has been consistent on this issue for the past 5 years;
- Observing, from this point of view, that the Western air strikes of 13th April 2018 aimed to be a warning to the Syrian regime on the use of such weapons; that these strikes have had a very limited effect, since the decisive power balance takes place on the ground, and that it is not possible to assess as yet their diplomatic and political impact;
- Observing that any military operation of this type:
- has the paradoxical effect of uniting a large proportion of the Syrian population around President Bashar Al-Assad;
- makes even more difficult the situation of Middle-Eastern Christians who could easily
- find themselves being perceived once more as allies of the “crusaders”;
- deepens misunderstanding between Western countries and Arab world’s public opinions;
- Considering that the establishment of a democracy and of the Rule of Law cannot stem from foreign military interventions but can only derive from an internal political process which often requires much time, once peace is ensured and some societal conditions are met;
- Observing that the governmental forces, supported by Russia and Iran, are taking back control over Syria;
- Considering that no military operation should take place without a previous green light from the UN but observing also that in the Syrian case, as on many other issues, the UN Security Council is being paralysed by the veto procedure;
1)Requests from the United Kingdom and France:
That they provide evidence of the Syrian Governments’s responsibility in the chemical attacks of 7 April, 2018, so as to legitimate their strikes a posteriori;
2) Requests from every EU member state:
a. That they adopt a pragmatic approach by acknowledging that the Syrian civil war is probably coming to an end and that it is now necessary to support, in the very interest of the Syrian people, the political reunification of Syria, its economic and institutional reconstruction, and the return of refugees;
b. To take into account the interests of the Kurdish people in the final institutional set-up.
4) Requests from the President of the European Council, Mr Donald Tusk, and from the High Representative of the European Union for Foreign Affairs and Security Policy, Ms Federica Mogherini:
a. To seek common positions on Syria within the EU and to work more closely with Russia and Iran whose influence on Damascus is decisive;
b. To bring:
- Enhanced support to the Syrian refugees living in neighbouring countries of Syria and in Europe itself, in particular in the fields of health and children education;
- A non-military support to the Syrian political parties who defend democracy, secularity, gender equality and respect for minorities, avoiding bringing support to any type of islamist movement.
Requests from the United Kingdom and France:
That they draft, in close co-operation with the other members of the European Union and the Presidency of the European Council, a proposition aiming to modify the composition of the UN Security Council so that it better reflects the current balance of forces in the world [2] , while safeguarding the interests of the European citizens, and that it can operate again; Pace advocates in particular that the possibility for China, France, Russia, the USA and the United Kingdom to hold up their right of veto within the Security Council be limited to 2 or 3 times for each three-year period, a measure which would drive these states to use it with more circumspection.
- Done at Brussels on 20th April, 2018
[1] See Pace’s thinking on this issue in « Donne une voix à l’Europe », article « Quelle place pour l’Union européenne dans un Conseil de sécurité des Nations unies réformé », page 99 and following: https://en.calameo.com/books/00338473355ee79d6d463
EN
FRANCAISE
RÉSOLUTION N° 2 SUR LA SYRIE
PACE, le Parti des citoyens européens, aisbl[1], en cohérence avec sa résolution N° 1 sur la Syrie datée du 19 septembre 2013 (voir https://www.pace-europe.eu/pace-adopte-une-resolution-sur-la-syrie/),
- considérant que l’utilisation d’armes chimiques en Syrie constitue un crime de guerre dont les responsables devront être jugés par un tribunal compétent, aussitôt que les conditions le permettront ;
- considérant que l’utilisation de telles armes ne saurait être tolérée, et observant que la France a été constante sur ce point au cours des 5 dernières années ;
- constatant à cet égard que les frappes aériennes occidentales du 13 avril 2018 avaient pour objet de mettre en garde le régime syrien sur l’usage de telles armes ; que ces frappes ont eu un effet militaire très limité car le rapport de forces décisif se joue au sol, et que leurs effets diplomatiques et politiques sont impossibles à évaluer à ce jour ;
- constatant que toute opération militaire de ce
type :
- a pour effet paradoxal de souder une grande partie de la population autour du président Bachar El-Assad ;
- rend toujours plus difficile la situation des Chrétiens d’Orient, facilement assimilés à des alliés des « croisés » ;
- renforce l’incompréhension entre les pays occidentaux et les opinions publiques du monde arabe ;
- considérant que l’instauration de la démocratie et de l’Etat de droit ne sauraient résulter d’opérations militaires étrangères mais ne peuvent découler que d’un processus politique interne, souvent long, dès lors que la paix est assurée et que certaines conditions sociétales sont réunies ;
- constatant que les forces gouvernementales, soutenues par la Russie et l’Iran, sont en train de reprendre le contrôle de la Syrie ;
- considérant qu’aucune intervention militaire ne devrait se faire sans l’aval préalable de l’ONU mais constatant aussi que dans le cas syrien, comme dans beaucoup d’autres, le Conseil de sécurité de l’ONU est paralysé par le système du veto.
1) Appelle la France et le Royaume-Uni :
- à fournir des éléments de preuves quant à la responsabilité du gouvernement syrien dans l’attaque chimique du 7 avril 2018, afin de légitimer a posteriori les frappes du 13 avril ;
2) Appelle tous les États de l’Union européenne :
a. à faire preuve de pragmatisme en prenant acte du fait que la guerre civile syrienne touche probablement à sa fin et qu’il faut désormais accompagner, dans l’intérêt du peuple syrien, la réunification politique de la Syrie, sa reconstruction économique et institutionnelle et le retour des réfugiés ;
b. à prendre en compte les intérêts du peuple kurde dans l’organisation institutionnelle finale.
3) Appelle le Président du Conseil
européen, M. Donald Tusk, et la Haute Représentante de
l’Union européenne pour les affaires étrangères et la
politique de sécurité, Mme Federica Mogherini :
a. à rechercher des positions communes sur la Syrie au sein de l’Union européenne et à travailler plus étroitement avec la Russie et l’Iran dont l’influence sur Damas est déterminante ;
b. à apporter :
- une aide renforcée aux réfugiés syriens dans les pays voisins de la Syrie et en Europe même, en particulier sous forme d’appui à la santé et à la scolarisation des enfants ;
- un soutien non militaire aux partis politiques syriens qui promeuvent la démocratie, la laïcité, l’égalité entre les femmes et les hommes et le respect des minorités, en se gardant bien de soutenir tout mouvement islamiste.
4) Appelle la France
et le Royaume-Uni :
à élaborer, en étroite
coopération avec les autres États membres de l'Union
européenne et la présidence du Conseil européen, une
proposition tendant à modifier la composition du Conseil de
sécurité des Nations Unies afin qu’il reflète mieux
l’équilibre réel des forces dans le monde[2], tout en
préservant les intérêts des citoyen(ne)s européen(ne)s,
et qu'il puisse de nouveau fonctionner ; Pace est notamment
favorable à ce que la possibilité pour la Chine, les
États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie de
brandir leur droit de veto au Conseil de sécurité soit
limitée à 2 ou 3 fois pour chaque période de trois ans,
ce qui conduirait ces États à l’utiliser avec plus de
circonspection.
- Fait à Bruxelles, le 20 avril 2018
[1] Association internationale sans but lucratif (de droit belge)
[2] Voir les réflexions de Pace sur ce sujet in « Donne une voix à l’Europe », article « Quelle place pour l’Union européenne dans un Conseil de sécurité des Nations unies réformé », page 99 et suivantes : https://en.calameo.com/books/00338473355ee79d6d463