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IFJ: 2004 "dark and deadly year for media


IFJ says 2004 "dark and deadly year for media," calls for government action

SOURCE: International Federation of Journalists (IFJ), Brussels

(IFJ/IFEX) - The following is an 18 January 2005 IFJ media release:

2004 - A Dark and Deadly Year for Media: Governments Must Act, says IFJ

After one of the worst years on record for the killing of journalists, the International Federation of Journalists today launched its annual report on media deaths with a renewed call for the United States and other governments to take seriously their responsibility to investigate media killings.

"Too often governments display a heartless and cruel indifference to the suffering endured by the victims and their families," said Aidan White, IFJ General Secretary. "Too often so-called investigations into the killings of our colleagues are merely a whitewashing exercise."

The IFJ said 129 journalists and media employees were killed last year, the worst 12-month toll on record.

"Behind each tragic death is a story of widespread intimidation and violence against journalists being carried out on a scale never seen before," said White. "We honour each of those who have died, from the dedicated and courageous correspondents to the support staff who make up the media team."

In a wide-ranging report that covers media deaths in 34 countries, the IFJ has attacked the impunity and injustice in the way governments respond to media deaths.

"There tend to be a few meaningless words of regret, a cursory inquiry and a shrug of indifference," said White. "It is inexcusable in an age when the world relies more than ever on media to tell the story that many governments fail to bring the killers of journalists to justice or excuse themselves when their own people are involved."

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The IFJ says that the investigation by the US government into the killing of two journalists at the Palestine Hotel in Baghdad on April 8 2003, which was issued last November, was a tragic example. "Here was an incident where soldiers fired on media in broad daylight, yet the military exonerate themselves and fail to take responsibility. It is denial of justice on a shocking scale."

The IFJ says that the unexplained killing of media staff and journalists in Iraq, involving 12 of the 69 violent deaths since the war began, shows why new international rules are needed to force independent investigations of media killings. The Federation plans a worldwide protest over the failure of the US to carry out such inquiries on April 8th - the second anniversary of the Palestine Hotel attack.

The IFJ report also highlights a similar ambivalence among political leaders in the Ukraine, where the Federation has been pressing the authorities to come clean over the case of murdered journalist Gyorgy Gongadze, brutally murdered more than four years ago by anonymous killers linked to the authorities in the Ukraine.

The IFJ report, which carries a special focus on how the Asian Tsunami disaster hit media in the affected areas, also criticises the government of the Philippines, where 13 journalists died last year. There were only two serious investigations and these failed to lead to any prosecutions. The IFJ further criticised official proposals from Manila to arm journalists in a bid to counter the targeting of reporters, particular those working for local radio.

"It is a sorry tale of incompetence and lack of political will, made worse by the absurd notion that journalists can only protect themselves by taking up guns," said White. "This is precisely the sort of abdication of governmental responsibility that will only make life even more dangerous for journalists."

Despite graphic evidence of a deteriorating situation for journalists in many areas, the IFJ also provides some evidence of a new determination within media and journalism to confront the crisis.

Almost 30,000 Euro has been donated from the IFJ's International Safety Fund to the victims of violence and their families. "This is real solidarity from journalist to journalist and we are going to need much more of it in the years to come," said White.

The IFJ also welcomed the news that, at the year's end, the International News Safety Institute (INSI) opened up safety offices in Latin America and Africa, with new offices to open in Asia and the Middle East before the end of the month.

"The INSI is a response from within the media industry to the safety crisis," said White. "It is a practical and determined effort involving media organisations and employees to reduce the risks we face and to put pressure on governments to deliver on their responsibilities. Every journalists' union and every media employer should add their weight to this effort."

The IFJ represents over 500,000 journalists in more than 110 countries.

Report + Insert: http://www.harlandco.com/download/kill_list_2004_lores.pdf + http://www.harlandco.com/download/tsunami_report_lo.pdf

COMMUNIQUÉ DE PRESSE - INTERNATIONAL

Le 19 janvier 2005

2004 : une année sombre et meurtrière pour les médias ; les gouvernements doivent agir, dit la FIJ

SOURCE: Fédération internationale des journalistes (FIJ), Bruxelles

(FIJ/IFEX) - Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ daté du 18 janvier 2005 :

2004 - Une année sombre et meurtrière pour les médias: les gouvernements doivent agir, selon la FIJ

Au terme de l'une des pires années que l'on ait connu en ce qui concerne le meurtre de journalistes, la Fédération internationale des journalistes a saisi l'occasion de la publication de son rapport annuel sur les collaborateurs des médias tués pour renouveler son appel aux États-Unis et aux autres gouvernements à prendre sérieusement leurs responsabilités pour enquêter sur les assassinats de journalistes.

"Trop souvent, les gouvernements font preuve d'une cruelle indifférence envers les souffrances endurées par les victimes et leurs familles", a dit Aidan White, le secrétaire général de la FIJ. "Trop souvent, de prétendues enquêtes sur les meurtres de nos collègues ne sont que de la poudre aux yeux".

La FIJ a indiqué aujourd'hui que 129 journalistes et collaborateurs des médias ont été tués l'an dernier, le pire bilan jamais enregistré sur une période consécutive de douze mois.

"Derrière chaque mort tragique, on peut voir à l'œuvre, sur une échelle jamais égalée, la violence et une intimidation généralisée à l'encontre des journalistes", a dit White. "Nous saluons la mémoire de chacun de ceux qui sont morts, des correspondants dévoués et courageux, comme des collaborateurs techniques avec lesquels ils faisaient équipe".

Dans son rapport qui recense la mort de collaborateurs des médias dans 34 pays, la FIJ a dénoncé l'impunité et l'injustice dans la façon dont les gouvernements réagissent à ces morts.

"Il tend à y avoir quelques mots de regrets insignifiants, une enquête bâclée et une vaste indifférence", a dit White. "A une époque où le monde compte plus que jamais sur les médias pour dire ce qui se passe, il est inexcusable que les gouvernements ne traduisent pas les assassins devant la justice ou se trouvent des excuses lorsque leurs propres agents sont impliqués".

La FIJ souligne que l'enquête du gouvernement américain sur la mort de deux journalistes à l'Hôtel Palestine à Bagdad le 8 avril 2003, qui a été rendue publique en novembre dernier, en est un tragique exemple. "C'était un incident dans lequel des soldats ont tiré sur des médias en plein jour et pourtant, l'armée s'exonère elle-même et refuse d'endosser la moindre responsabilité. C'est un déni de justice d'une ampleur révoltante".

La FIJ a indiqué que la mort inexpliquée de journalistes et collaborateurs des médias en Irak, qui représente 12 des 69 morts violentes depuis le début de la guerre, démontre pourquoi de nouvelles règles internationales sont nécessaires afin de garantir des enquêtes indépendantes dans les meurtres de journalistes. La Fédération envisage une protestation mondiale le 8 avril, jour du second anniversaire de l'attaque contre l'Hôtel Palestine.

Le rapport de la FIJ pointe également une ambivalence du même type parmi les dirigeants politiques d'Ukraine, où la Fédération a demandé aux autorités de clarifier l'affaire du meurtre du journaliste Gyorgy Gongadze, brutalement assassiné il y a plus de quatre ans par des tueurs anonymes liés aux autorités ukrainiennes.

Le rapport de la FIJ, qui décrit particulièrement la façon dont le tsunami en Asie a touché les médias dans les zones concernées, critique également le gouvernement des Philippines, où 13 journalistes sont morts l'an dernier. Il n'y a eu que deux enquêtes sérieuses et ces dernières n'ont conduit à aucune poursuite. La FIJ a en outre critiqué les propositions officielles de Manille d'armer les journalistes dans le but de riposter aux attaques visant les reporters, particulièrement ceux travaillant pour des radios locales.

"Cela témoigne d'une incompétence doublée d'un manque de volonté politique, renforcé par l'idée absurde que les journalistes ne peuvent être protégés que munis de pistolets", a dit White. "C'est précisément ce type d'abdication de ses responsabilités de la part d'un gouvernement qui rend la situation plus dangereuse pour la vie des journalistes".

En dépit de preuves circonstanciées de la détérioration de la situation des journalistes dans de nombreuses régions, la FIJ apporte également des témoignages d'une détermination nouvelle de la part des journalistes et des médias de faire face à cette crise.

Presque 30 000 euros ont été donnés par le Fonds international de sécurité de la FIJ aux victimes de la violence et à leurs familles. "Ceci est de la véritable solidarité de journaliste à journaliste et il en faudra toujours davantage dans les années à venir", a dit White.

La FIJ a également salué l'annonce de l'ouverture, à la fin de l'année, de bureaux de l'INSP en Amérique latine et en Afrique, d'autres bureaux devant ouvrir en Asie et au Moyen-Orient avant la fin de ce mois.

"L'INSP est une réponse de l'intérieur des médias à la crise de la sécurité", a dit White. "C'est un effort pratique et déterminé impliquant les responsables des médias et leurs salariés pour réduire les risques auxquels nous sommes confrontés et pour mettre la pression sur les gouvernement afin qu'ils prennent leurs responsabilités. Chaque syndicat de journalistes et chaque dirigeant des médias doit se joindre à cet effort".

La FIJ représente plus de 500 000 journalistes dans plus de 110 pays.

Rapport + Tire-à-part : http://www.harlandco.com/download/kill_list_2004_lores.pdf + http://www.harlandco.com/download/tsunami_report_lo.pdf (en français bientôt)

© Scoop Media

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