Court Rulings Support Sect's Journalist Harassment
PRESS FREEDOM
17 March 2004
AUSTRALIA http://www.rsf.fr/article.php3?id_article=9542
Court
rulings support sect's harassment of freelance
journalist
Reporters Without Borders (Reporters sans frontières) today condemned intimidation and harassment of Australian freelance journalist John Macgregor by the Elan Vital sect and a series of rulings by the Queensland supreme court in Elan Vital's favour which pose a threat to press freedom.
The organisation said it has written to Press Council chairman Ken McKinnon and attorney-general Philip Ruddock asking them to ensure that press freedom is guaranteed in coverage of Elan Vital's activities.
The supreme court of the northeastern state of Queensland ordered a search of Macgregor's personal computer in its most recent ruling, on 1st March 2004. Macgregor stated on that occasion that he had been harassed by Australian members of Elan Vital, an international sect led by a guru known as Maharaji.
Macgregor had been unable to speak out previously because he had been subject to an 18-week "gag order" issued by the court in October, banning him from talking or writing about this court case.
The gag order was obtained on 23 October by the law firm Quinn and Scattini acting for Ivory's Rock Conference Centre (IRCC), a company linked to Elan Vital. At the same time, the law firm obtained permission from the court to search Macgregor's computer to find out his sources for 11 compromising documents he had received from the husband of a follower of the sect. The ruling was obtained without Macgregor's knowledge and he would have been in contempt of court if he told anyone about it.
As a result of this ruling, the sect watched Macgregor and threatened him. Two lawyers and a computer technician went to his home in the southwestern city of Perth on 24 October and told him private detectives had been watching him for several days. They threatened to have him arrested if he did not let them check his computer. Macgregor refused to let them do this.
Macgregor appealed against the ruling on 6 November, but it was upheld by the supreme court. As a result, the sect's lawyers were able to make copies of files and personal emails on Macgregor's laptop. On 21 November, the court fined Macgregor 2,000 Australian dollars (more than 1,000 euros) and ordered him to pay IRCC's costs, which could be at least 58,000 Australian dollars (about 35,000 euros).
Macgregor told Reporters Without Borders he is not backed by any news organisation. His lawyer, Ian Cunliffe, will try to obtain a reduction in the amount at the next hearing, on 15 April. But IRCC's lawyers have undertaken to initiate another lawsuit against Macgregor.
In December, the sect's lawyer wrote to employers of Macgregor accusing him of stealing documents with the aim of harming Maharaji, the sect's leader. Macgregor was portrayed as the head of a conspiracy against Elan Vital.
Macgregor told Reporters Without Borders that the lawsuits and the other resources deployed by the sect were aimed at silencing him on the eve of Maharaji's arrival in Australia next month. A member of the sect in the 1970s, Macgregor wrote several articles for Australian newspapers in 2002, including The West Australian and Good Weekend, accusing the sect and its leader of financial and sexual misconduct.
-- Vincent Brossel Asia - Pacific Desk Reporters Sans Frontières 5 rue Geoffroy Marie 75009 Paris 33 1 44 83 84 70 33 1 45 23 11 51 (fax) asia@rsf.org www.rsf.org
AUSTRALIE
Un journaliste indépendant harcelé par une secte
La Cour suprême du Queensland rend dans cette affaire des jugements contraires à la liberté de la presse
Le journaliste John Macgregor est victime d'une campagne d'intimidation et de diffamation de la part de la secte Elan Vital après avoir publié une série d'enquêtes à son sujet. La Cour suprême du Queensland a par ailleurs rendu des jugements dans cette affaire qui menacent la liberté de la presse.
Reporters sans frontières déplore le harcèlement dont est l'objet John Macgregor. Elle juge également très regrettable que la justice australienne ait pris des décisions qui soutiennent l'action de la secte Elan Vital. L'organisation a adressé une lettre au président du Conseil de la presse d'Australie, Ken McKinnon, et au procureur général, Philip Ruddock, pour les informer de cette situation. Reporters sans frontières leur a demandé de faire en sorte que la liberté d'informer soit garantie dans la couverture des activités de la secte Elan Vital.
Le 1er mars 2004, la Cour suprême du Queensland (nord-est du pays) a ordonné une nouvelle fouille de l'ordinateur personnel du journaliste indépendant. A cette occasion, John Macgregor a affirmé publiquement être harcelé par des membres australiens de la secte internationale Elan Vital. Il ne pouvait se défendre auparavant car il faisait l'objet d'un "ordre de bâillon" de 18 semaines, prononcé par la Cour suprême en octobre 2003, qui lui interdisait de s'exprimer, oralement ou par écrit, sur cette affaire de justice.
Le 23 octobre 2003, le cabinet d'avocats Quinn and Scattini, agissant au nom du Ivory's rock Conference Centre (IRCC), une société liée à la secte internationale Elan Vital du gourou Maharaji, avait obtenu de la Cour suprême du Queensland un "ordre de bâillon" et la possibilité de perquisitionner l'ordinateur du journaliste. La secte souhaitait obtenir les sources du journaliste concernant onze documents compromettants qui lui avaient été adressés par l'époux d'une adepte. Le journaliste n'a pas été informé de ce jugement et n'avait pas eu le droit d'en informer quiconque sous peine d'une procédure "d'outrage à magistrat".
Suite à ce verdict, la secte a surveillé et menacé John Macgregor. Le 24 octobre, deux avocats et un expert en informatique se sont présentés à son domicile de Perth (sud-ouest du pays). Après lui avoir affirmé qu'il était surveillé par des détectives privés depuis plusieurs jours, les représentants de la secte ont menacé de le faire arrêter s'il ne les laissait pas vérifier son ordinateur. Le reporter a refusé de se plier à cette demande.
Le 6 novembre, le journaliste a fait appel, mais la Cour suprême a confirmé le verdict, à la demande du procureur de la Reine. Les avocats de la secte ont pu alors télécharger des documents de l'ordinateur portable du journaliste. Le 21 novembre, cette fois, les juges ont condamné John Macgregor à payer 2 000 dollars australiens (plus de 1 000 euros) pour frais de procédure. Il risque de devoir payer 58 000 dollars (près de 35 000 euros) à IRCC pour les frais d'avocats. Il a expliqué à Reporters sans frontières qu'il n'était soutenu par aucun média. L'avocat du journaliste, Ian Cunliffe, va tenter d'obtenir, lors de la prochaine audience du 15 avril, une réduction de la somme demandée à John Macgregor. Mais les avocats de l'IRCC compteraient d'ores et déjà poursuivre le journaliste dans une autre affaire.
En décembre, les avocats de la secte ont adressé à des employeurs de John Macgregor un document l'accusant d'avoir volé des documents pour nuire au gourou Maharaji. Le journaliste était présenté comme le "chef d'une conspiration" contre Elan Vital.
John Macgregor a indiqué à Reporters sans frontières que les actions en justice et les moyens déployés par la secte visent à le faire taire à la veille de la venue du gourou Maharaji en Australie, en avril prochain. Le journaliste, ancien adepte de la secte dans les années 1970, a publié plusieurs articles en 2002 dans des journaux australiens, notamment The West Australian et Good Weekend, dénonçant les dérives financières et sexuelles de la secte et de son gourou.
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